Le vallon de l'Orgère par le col du Barbier
AUSSOIS

4. Le vallon de l'Orgère par le col du Barbier

Pastoralisme
Point de vue
Refuge
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Depuis les hauteurs d'Aussois, vous évoluez sur un sentier paisible et peu fréquenté. Situé sur le tracé du GR55 et de la Via Alpina, le refuge de l'Orgère offre une halte hors du temps, dans un cadre fabuleux !
Cet itinéraire de carte postale égrène un joli chapelet de prairies d'alpage et de forêts de conifères, dont certains spécimens sont pluricentenaires ! Au fil de sa progression, le sentier offre le saisissant spectacle de la Dent Parrachée, du Thabor, des Aiguilles d'Arves et du Massif des Écrins. Le vallon de l'Orgère et son abondance de fleurs au printemps confèrent à la randonnée une tournure bucolique. Le site est tout indiqué pour regarder s'ébattre les marmottes !

Description

Rejoindre le sentier qui traverse le pont de la Sétéria au-dessus du lac de Plan d’Amont. Entreprendre la montée vers le col en laissant derrière soi les deux lacs d’Aussois.
À l’intersection, rester sur le GR®5 qui part sur la gauche en direction du sud.
Après le passage par le plateau du Mauvais Berger, le sentier sort du coeur du Parc National de la Vanoise pour en suivre ensuite ses limites (peintures bleu-blanc-rouge).
Passer par le col du Barbier, petite bosse avec son pin solitaire visible de loin puis traverser des alpages en passant à proximité de plusieurs chalets avant d'entamer la descente sur un sentier plus sinueux qui rejoint la forêt.
Poursuivre jusqu'au vallon de l'Orgère. Prendre sur la droite pour le refuge de l'Aiguille Doran ou poursuivre en descendant pour le refuge de l'Orgère.
  • Départ : Refuge d'Aussois
  • Arrivée : Refuge du vallon de l'Orgère
  • Communes traversées : AUSSOIS et VILLARODIN-BOURGET

Profil altimétrique


Recommandations

En coeur de parc
Le Parc national de la Vanoise est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.vanoise-parcnational.fr

Les 10 patrimoines à découvrir

  • Pastoralisme

    La déprise agricole

    Vous remarquerez de part et d'autre du sentier vers la randolière de multiples petits pins cembro, s'installant au milieu des pâturages. Si tout le versant était autrefois pâturé et fauché, la disparition progressive des petites exploitations agricoles et le changement des pratiques ont favorisé la recolonisation du milieu par cette espèce forestière. À terme, si l'agriculture venait à disparaître, c'est en forêt que vous vous trouveriez. La perte de ces herbages entraînera une diminution de la biodiversité.
  • Point de vue

    Les lacs de barrage d'Aussois

    Derrière vous en contrebas vous pourrez observer les lacs des barrages d'Aussois. Le Plan d'Amont se fera remarquer par sa couleur turquoise, il n'est alimenté que par la fonte des neiges et de clairs ruisseaux. À l'aval, ce sont les glaciers de la Vanoise qui alimentent le lac grâce à 19 km de galeries souterraines venant du Doron de Termignon. L'eau y est chargée en « farines » glaciaires, fines particules minérales arrachées à la montagne. C'est elle qui donne cette couleur grise et laiteuse au Plan d'Aval.
  • Faune

    Le monticole de roche

    Cet oiseau aux couleurs vives ne s'est pas échappé d'une jardinerie. Même si le monticole de roche passe l'hiver en Afrique subsaharienne, il fréquente régulièrement les versants rocheux, secs et ensoleillés de nos montagnes pour venir se reproduire. S'il peut se nourrir de petits lézards et de graines ou fruits, il profitera surtout de l'abondance d'insectes variés. À la fin de l'été il regagnera ses zones d'hivernage. Le monticole de roche est un oiseau en régression en France depuis plusieurs année avec environ 1500 couples nicheurs seulement pour la France. Ce serait donc un événement que de l'observer, ouvrez l'œil.
  • Point de vue

    Le fond d'Aussois et les barrages

    Les deux lacs de barrages occupent l'emplacement de deux anciens alpages. Un projet de troisième lac devait ennoyer l'alpage de Fond d'Aussois. Ces trois plateaux successifs sont des comblements d'ombilic glaciaire. Trois lacs peu profonds devaient exister à la fonte des glaciers. Ils ont été comblés par des dépôts fluvio-lacustres pour ensuite devenir d'accueillants alpages. La photo montre les deux alpages de Plan d'Aval et Plan d'Amont traversés par le paisible torrent du Saint-Benoit.
  • Faune

    Le gypaète barbu

    En plus de sa très grande envergure (presque 3 m), le gypaète barbu en impose aussi par son poitrail couleur de feu au stade adulte. En fait il colore  son poitrail en se baignant dans les sources d'eau ferrugineuse. Autres particularité : il se nourrit de la moelle d'os d'animaux morts. Pour accéder à cette moelle, il emporte les os dans ses serres et les lâche sur des cailloux afin de les briser, c'est aussi pour cela qu'on l'appelle le casseur d'os. Très grand planeur, il n'est pas rare de le voir passer au dessus de l'alpage du Barbier pour profiter des courants thermiques des versant sud.
  • Pastoralisme

    Les chèvres et les moutons

    Sur cet alpage du mauvais berger se trouvent des chèvres et des moutons. Les chèvres sont des laitières qui redescendent le soir pour être traites. Leur lait servira à la fabrication locale de fromage. Les agneaux et les brebis sont eux destinés à la filière viande. Les agneaux naissent vers le mois de mars et grandissent tout l'été dans l'alpage. Seules les brebis reproductrices seront conservées en bergerie l'hiver. Le troupeau du Mauvais berger est constitué par des animaux de plusieurs propriétaires. La mise en commun permet de diviser les coûts de gardiennage du troupeau.
  • Pastoralisme

    Le chien patou

    Le retour naturel du loup a bouleversé les pratiques pastorales. Les éleveurs, pour protéger leur troupeau, ont mis en place des mesures de protection : la présence d'un berger pour surveiller les brebis ainsi que la mise en place de parcs. Pour compléter ce dispositif, les chiens patous, dont l'utilisation est séculaire ont retrouvé les alpages. Le mot patou désigne la fonction protectrice du chien et non sa race. En général, les chiens utilisés sont des bergers des Pyrénées. Le patou protège le troupeau contre tout ce qu'il considère comme un prédateur dont le loup.
  • Faune

    Le loup

    Le loup présent dans la vallée vient d'Italie et s'appelle donc loup des Abruzzes. Il se distingue par son masque blanc et un trait noir sur le tibia. Le loup vit en meute de 2 à 5 individus en moyenne. Le loup est un carnivore se nourrissant principalement d'ongulés tel le cerf ou le chamois. Dans une meute, seul le couple dominant se reproduit. Les louveteaux naîtront dans une tanière à la fin du printemps. Même si l'habitat préférentiel du loup reste la forêt, il s'aventure en été dans les alpages pour rechercher les proies faciles tels que les troupeaux de mouton.
  • Col

    Col du Barbier

    Après une courte portion montante, le col du Barbier nous dévoile toute la basse Maurienne, avec une vue sur les aiguilles d'Arves, mais aussi sur tous les sommets de la rives gauche de l'Arc : les Sarrazins,  le grand Argentier, la pointe de la Norma et l'aiguille de Scolette.
  • Point de vue

    La vallée de l'Arc

    Arrivés au col du Barbier, un petit crochet d'une centaine de mètres vers le sud vous offrira une vue plongeante sur la vallée de la Maurienne, traversée par la rivière Arc. En face de vous, l'horizon sera fermé par la chaîne frontière avec la magnifique aiguille de Scolette (3506 m). Vers le sud, vous distinguerez les trois dents caractéristiques des aiguilles d'Arves. Au fond de la vallée, les étranges ballons de l'ONERA, plus grande soufflerie européenne, témoignent de l'activité industrielle de la Maurienne.