Orane_Plan du lac> col de la Vanoise

Cette chapelle repose sur des fondations du XVe siècle. Elle a été restaurée en 1997, en partenariat avec le Parc national de la Vanoise. Elle est dédiée à Saint-Barthélémy, protecteur de la Peste et autres maladies diaboliques.  La reconstruction de la chapelle en 1633 fait certainement suite à une épidémie de peste en Maurienne qui emporta 224 personnes à Termignon. Les colporteurs, transportant des marchandises venant d'Orient, étaient des vecteurs potentiels du bacille, d'où cette appel à la protection en pleine montagne.

Alimenté par la fonte des glaciers et des névés, le torrent de la Leisse dévale tout le vallon de la Leisse jusqu'à Entre-Deux-Eaux. Là, il conflue avec le torrent de la Rocheure pour donner le doron de Termignon qui passe beaucoup plus bas dans la vallée à Termignon.

Cette chapelle dédiée à Saint-Pierre est mentionnée dès 1729. La messe y était célébrée chaque été jusque dans les années 2000. Le prêtre recevait en échange des fromages et du beurre. Une peinture représentant Saint-Pierre est sous la garde des gérants du refuge d'Entre-Deux-Eaux.

L'alpage d'Entre-Deux-Eaux compte 97 constructions. Parmi elles, un chalet présente un pilier atypique, à section ronde, maçonnée à la chaux, qui servait de soutien à la poutre faîtière. La mappe sarde (cadastre du royaume de Piémont-Sardaigne) mentionne déjà ce bâtiment en 1728. Des récits rapportent que la famille propriétaire était si riche « qu'elle mettait des cloches en or à ses poules».

Le bleu de Termignon est une spécialité rare de Termignon. Dans le commerce, on le trouve blanc, sans trace de persillage : le meilleur est celui qu'on déguste chez les alpagistes…

Le pli couché de la Grande Casse ou "œil de la Grande Casse", veille en rive droite du torrent de la Leisse, comme un bon génie, au cheminement des randonneurs (à gauche après le pont de Croé-Vie)

Le pont de Croé-Vie, littéralement « mauvais chemin » en Patois, date a priori du XVIIe siècle. Il se présente comme un pont à une seule arche, en plein cintre, avec des pierres hourdées à la chaux et une chaussée pavée. Cette construction est unique par la hauteur du tablier (par rapport aux crues) et l'existence de parapets. La présence de ce pont maçonné atteste de l'importance stratégique de la route du sel, car un simple pont en bois eut suffi ! Le pont a été restauré par le Parc national de la Vanoise en 2008.. C'était un lieu de passage historique commercial et militaire entre les vallées de Tarentaise et Maurienne. La "route du sel et des fromages" empruntait cet itinéraire étroit, mauvais, menant d'un côté au col de la Vanoise et aux Salines royales de Moûtiers, et de l'autre aux fromages de Termignon et aux épices d'Italie.

Sur ce site fréquenté par les militaires depuis 1885, les chasseurs alpins construisent, durant les étés 1931 et 1932, l’unique ouvrage de la ligne Maginot des Alpes, dans ce qui sera le cœur du parc national. Ce blockhaus est essentiellement un poste pour observer des ennemis qui ne viendront jamais : les Italiens fascistes. Durant la drôle de guerre (septembre 1939 - juin 1940), une trentaine de Pralognanais réquisitionnés, occuperont ce site, sous les ordres d'un lieutenant du 7e bataillon de chasseurs alpins de Bourg-Saint-Maurice.