5. Du refuge du Fond des Fours vers Le Villaron
Description
Ne pas hésiter à se servir ensuite des mains courantes. Poursuivre naturellement le sentier jusqu'à la jonction avec une épingle de la route (Baraque des douaniers). Continuer sur la droite vers le replat en contrebas.
Arrivé sur la piste d'exploitation, l'emprunter en remontant puis suivre le sentier continuant tout droit. Rester sur le sentier balcon jusqu'au Vallon, le détour vers les cascades jusqu'au fond du Vallon d'en Haut est intéressant.
Poursuivre ensuite par la piste et emprunter le sentier la coupant régulièrement dans la descente, il est plus agréable et plus rapide pour rejoindre le Villaron, toujours prendre le sentier le plus à gauche.
- Départ : Refuge du Fond des Fours
- Arrivée : Le Villaron, Bessans
- Communes traversées : VAL D'ISERE, BONNEVAL-SUR-ARC et BESSANS
Météo
Profil altimétrique
Les 10 patrimoines à découvrir
- Faune
L'accenteur alpin
L'accenteur alpin (Prunella collaris ) est très peu farouche. C'est le passereau montagnard le plus facilement observable. Il passe la plupart de son temps au sol pour picorer les insectes, ou se percher régulièrement sur les pierres. De loin, on le trouve de couleur terne, seuls ses flancs roux attirent l'attention. Mais de près, son plumage apparaît bariolé : dessus gris-brun, dos largement rayé de noir, gorge blanche tachetée de noir, flancs avec flammèches rousses sur fond blanc et deux rangées de points blancs sur les ailes. - Flore
La saxifrage faux aizoon
Au bord du ruisseau s'étale un magnifique tapis de fleurs jaunes : c'est la saxifrage des ruisseaux, ou saxifrage faux-aizoon (Saxifraga aizoides). La plante a aussi la particularité d'accueillir un hôte exceptionnel : le petit apollon (Parnassius phoebus). Ce papillon blanc avec 2 ocelles rouges est protégé. Il pond ses œufs uniquement sur ces saxifrages. Les feuilles charnues serviront ensuite de repas aux chenilles du papillon. - Flore
La renoncule des glaciers
Dans les petits ruisseaux et les suintements, on aperçoit des guirlandes de petites fleurs roses et blanches : la renoncule des glaciers (Ranunculus glacialis). La plante est plutôt petite, mais les fleurs sont grandes. Elles sont blanches et deviennent rosées, parfois même violettes. Comme son nom l'indique, cette renoncule aime les zones humidifiées par l'eau de fonte des glaciers ou des névés. Elle détient aussi un record : c'est la plante à fleurs qui monte le plus haut en Europe : 4275 m. - Point de vue
Le col des Fours
Du col des Fours (alt. 2976 m), on peut profiter d'une vue extraordinaire sur les glaciers et sommets frontaliers avec l’Italie, d'ouest en est : l’Albaron (alt. 3637 m) et le glacier du Vallonnet, la Petite Ciamarella (alt. 3465 m), la Grande Ciamarella (alt. 3676 m) et son glacier des Évettes, la Pointe de Bonneval (alt. 3320 m) suivie du glacier du Grand Méan, le Roc et le glacier du Mulinet (alt. 3442 m) et le glacier des Sources de l’Arc... et enfin le joli lac du Grand Fond sous vos pieds, issu du glacier éponyme disparu aujourd'hui. Les amateurs de chiffres pourront afficher un « 3000 » à leur carnet de courses en gravissant aisément la pointe des Fours à une encablure du col. - Lac
Lac des Fours
Véritable joyaux serti dans la combe du Grand Fond sous le col des Fours, le lac des Fours est un lac glaciaire qui culmine à 2899 m. Non nommé par l'IGN, il reste bien souvent pris par la glace et la neige en début d'été. Il est issu de l'érosion provoquée par le glacier du Fond. Ce dernier, en se retirant, a laissé une moraine frontale faisant office de barrage naturel. - Flore
L'androsace alpine
Dès le retrait de la neige, les éboulis et moraines se parent de coussins fleuris, blancs ou roses : l'androsace alpine (Androsace alpina) est une plante rare et protégée, endémique de l'arc alpin. Elle est un exemple remarquable d'adaptation au froid intense. Son record altitudinal est de 3350 m, observé à Bessans ! Les prospections des gardes-moniteurs du Parc national de la Vanoise ont permis de localiser l'espèce sur tous les territoires potentiels… et de répertorier 50 % des populations connues en France. - Faune
Écaille de Quensel
Avec de la chance, l'observateur attentif pourra déceler, posé dans les gazons ras, au delà du Pont de la Neige, un papillon original zébré de noir et de blanc : l'écaille de Quensel (Grammia quenseli). Cet Arctiidae a une distribution mondiale se situant autour du cercle polaire... et en altitude dans les Alpes : c'est une espèce boréo-alpine. L'adulte ne vit qu'une à deux semaines avec pour mission essentielle : se reproduire. La chenille mettra au moins deux années avant de se nymphoser. - Point de vue
Vue sur le vallon de la Lenta
Étagé entre 2100 et 2270 mètres, le vallon de la Lenta est l’un des secteurs d’alpages de Bonneval-sur-Arc, en cœur de Parc. Les chalets et l’occupation de l’espace témoignent d’une civilisation agropastorale millénaire qui a su tirer le meilleur parti possible des ressources naturelles de la montagne, les seules disponibles dans une société qui se déplaçait peu. Continuer de faucher en altitude maintient une faune de petits passereaux notamment, mais garde aussi ouvert le plus largement possible la diversité floristique. L’intérêt est écologique bien sûr, paysager et aussi agricole car l’AOC Beaufort exige qu’une partie du fourrage donné à manger aux vaches laitières soit récolté localement. Le lait, et donc le fromage, est en outre beaucoup plus savoureux lorsque les vaches se nourrissent de fleurs qui contiennent les molécules aromatiques.
- Archéologie
La mine de Mâchefer
Mâchefer porte bien son nom ! Bien que la roche soit ferreuse, c'est de la pyrite que l'on venait chercher ici durant l'âge du bronze et plus encore à l'époque romaine. En amont de la piste qui conduit à l'ancienne mine, une dalle rouge présente de larges cercles taillés, des ronds solaires, ainsi que des croix celtiques. Ces gravures réalisées entre 500 avant J.C. et la période gallo-romaine sont probablement liées à l'exploitation minière. - Savoir-faire
Les câbles à foin
En face de vous, un arceau métallique planté au sommet de la pente attire peut être brièvement votre attention. Félix Grosset, Bessanais et ancien garde-moniteur du parc national sait redonner vie à cette anodine carcasse... Les yeux brillants il nous raconte comment, avec son père, il faisait descendre les ballots de foin fauchés au vallon jusque dans la vallée, grâce au câble tendu depuis l'arceau jusqu'en bas. Un jeu (presque) d'enfant grâce à cette technique importée de l'Italie voisine dans les années 20. Il faut dire qu'avant, une fois la neige venue, il fallait retenir dans la pente et à dos d'homme le « harneis », une sorte de traîneau qui contenait le « bouisson » soit plus de 300 kg de foin ! Pour ce qui est du câble, c'est vers la fin des années 50, par une belle journée d'automne, qu'a résonné pour la dernière fois le sifflement familier de la « tyrolienne à foin » venue livrer en express la pitance d'hiver des vaches bessanaises...