Le refuge de Turia : itinéraire de caractère aux portes de la haute montagne
"Un versant dominé par d’inaccessibles glaciers qui semblent toucher le ciel... Tout là-haut se niche un refuge au charme intact, à peine troublé par le vol silencieux de l’aigle royal. Le refuge de Turia est un départ vers des courses d’alpinisme comme le dôme de la Sache et le Mont Pourri" Christian Balais, garde-moniteur du Parc National de la Vanoise.
Description
Depuis le parking du Chantel, prendre la piste carrossable de droite. Environ 100 mètres après 2 épingles successives, la piste se transforme en sentier. Après le passage du ruisseau du Cousset, le sentier serpente et grimpe en forêt, puis débouche dans les alpages. Le suivre jusqu'au hameau de Cousset, dépasser le hameau. Un panneau signalétique, indiquant « Cousset 2015 m » vous attend en amont des bâtiments. Il reste environ 1 heure de marche en suivant le sentier, sans intersection. Pour le retour, suivre le sentier dans le sens inverse.
- Départ : Parking du Chantel, Hameau de la Gurraz, Villaroger
- Arrivée : Parking du Chantel, Hameau de la Gurraz, Villaroger
- Communes traversées : VILLAROGER
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
L'itinéraire n'est pas très long, il présente en revanche deux endroits où il faut surveiller les jeunes enfants.
Lieux de renseignement
Office de Tourisme de Bourg Saint Maurice
Place de la Gare, 73700 Bourg-Saint-Maurice
Office de tourisme - Séez
25 rue Célestin Freppaz, 73700 Séez
Transport
Desserte ferroviaire jusque Bourg-Saint-Maurice. Renseignements : www.voyages-sncf.com
Puis transports en autocars jusqu'aux chef-lieux de Haute-Tarentaise. Renseignements : www.transavoie.com
Pensez également covoiturage avec www.mobisavoie.fr
Accès routiers et parkings
Sur la D902 entre Sainte-Foy-Tarentaise et le barrage de Tignes, prendre la petite route en direction du village de la Gurraz. Traverser le hameau (rue étroite) et se garer à sa sortie sur la droite (parking).
Stationnement :
Les 9 patrimoines à découvrir
- Point de vue
Fenêtre sur le Mont-Blanc
Le Mont-Blanc, point culminant des Alpes, domine ici l’abrupt versant italien. Glaciers et parois rocheuses barrent l’horizon en un paysage grandiose, sauvage et difficile d’accès. C’est le domaine de la très haute montagne ! Haut de 4 806 mètres, le Mont-Blanc est parcouru par environ 20 000 alpinistes chaque année, essentiellement en été. - Faune
Le casse-noix moucheté, hôte des forêts de résineux.
Discrètement, entre deux arbres, passe une silhouette massive : bec robuste, plumage brun moucheté et queue barrée de blanc. Le casse-noix moucheté, feu follet de la forêt, vous interpellera sûrement avec son cri rauque. Si vous êtes observateur, vous aurez peut-être remarqué aux abords du sentier les nombreuses pommes de pin cembro que l'oiseau aura pris soin de décortiquer grâce à son bec puissant, pour en extraire les graines. Le casse-noix moucheté se constitue ainsi un très grand nombre de réserves qu'il dissimule en de multiples endroits de la forêt. Il est capable de mémoriser plusieurs centaines de cachettes et de les retrouver sous la neige. Les très rares caches qui auront été oubliées fourniront peut-être de nouveaux petits pins cembro. - Flore
Pique et pics
L’épicéa s’épanouit sur ce versant d’ubac, dominant les feuillus de l’étage montagnard. Souvent appelé « sapin », à tort, il est aisément identifiable à ses cônes qui pendent sous les branches, aux aiguilles disposées tout autour des rameaux, piquantes au toucher, alors que le sapin se fait souple et doux sous la main. Le tronc de l’épicéa est parfois foré par les pics, à la recherche de larves ou pour y loger leur couvée. - Flore
Lis martagon, à cueillir avec les yeux.
Plante emblématique des pentes boisées fraîches, le lis martagon ne passe pas inaperçu, pouvant atteindre un mètre de hauteur. À maturité, (juin-juillet) ses grandes fleurs roses-violacées ponctuées de pourpre laissent pendre six étamines imposantes, surmontées de six tépales (pétales et sépales indifférenciés) retroussés. Papillons et autres insectes viennent y butiner, la « tête à l’envers ». Utilisant cette plante, les alchimistes, sous l’égide du Dieu Mars, auraient donné à ce lis le nom de martagon. - Histoire
Cousset et Fenil : des alpages oubliés
Aux beaux jours de l’été, quelques chalets en partie rénovés accueillent encore les habitants de la Gurraz et de la Savinaz. Ces anciennes habitations d’estive témoignent d’un passé agropastoral révolu, une époque où tous les arpents de montagne, même les plus difficiles d’accès, étaient exploités. On y récoltait le foin qui était entreposé sur place avant d’être descendu sur des luges en bois. Une activité rude et intense, mais indispensable pour pouvoir nourrir le bétail en hiver. - Flore
Landes à éricacées et lycopode des Alpes
La lande alpine abrite plusieurs espèces de sous-arbrisseaux. Adapté aux versants longtemps enneigés, le robuste rhododendron ferrugineux éclate de lumière dès le début de l’été. D’aspect plus fragile, le feuillage des myrtilles et airelles affiche des tendresses de verts, avant de virer aux rouges à l’automne. Leurs baies bleues font le régal d’une faune variée, du renard au tétras-lyre. Au cœur de cette lande, se cache parfois le discret lycopode alpin, plante proche des fougères, aux caractères très primitifs. - Pastoralisme
Sonnailles en alpage
Au cours de l’été un troupeau de moutons transhumants pâture en alpage, près du refuge ou dans les versants de la Réserve Naturelle des Hauts de Villaroger. Présents de juin à octobre, brebis et agneaux sont gardés par un berger, accompagné de ses chiens de conduite, des Border Collie la plupart du temps, et par un « Patou », chien de garde et de protection. La présence de ces chiens de travail est autorisée dans le cœur du parc. - Glacier
L’empreinte des glaciers
Depuis la terrasse, la vue s’ouvre sur les glaciers du Fond et de la Sassière. Encore habillés de blanc, ils n’en sont pas moins victimes du changement climatique, reculant au fil des années. Quand on grimpe jusqu’au petit promontoire qui domine le refuge, on aperçoit, en direction du Grand Col, d’anciens amoncellements de matériaux déposés lors du retrait des glaces. Ces moraines, partiellement végétalisées aujourd’hui, témoignent d’un âge où les glaciers étaient encore maîtres du paysage. - Refuge
Un refuge rustique et convivial
Perché à 2410 mètres d’altitude, le chalet-refuge de Turia affiche son architecture de type Chaloin, devenue emblématique de l’accueil simple et convivial des « petits » refuges de Vanoise bâtis dans les années 1970. Rapidement montés, ces refuges en bois allient rusticité, robustesse et mise en chauffe rapide. L’eau du bachal est captée sous un glacier rocheux, à plusieurs centaines de mètres de distance. À l’intérieur, le refuge est équipé d’un filtre UV pour purifier l’eau.