Plateau du Mauvais Berger : le terrain de jeu des marmottes et des bouquetins des Alpes
"Je me souviens d'un matin d'automne où seuls les coqs de bruyère troublaient le silence de l'aulnaie. À mon arrivée au col du Barbier juste avant le lever du jour, j'observais un plafond nuageux en altitude. Lorsque le soleil a surgi des crêtes de la frontière italienne, ses rayons ont éclairé les nuages, incendiant les alpages et les parois du Râteau d'Aussois d'une couleur orangée nuancée de violet. Il n'y avait personne. C'était le silence. C'était magnifique." Pierre Lacosse, garde-moniteur du Parc National de la Vanoise.
Description
Du parking de la carrière, descendre et traverser la route. Suivre la route goudronnée sur votre gauche qui descend vers la digue du barrage de plan d'Amont. Traverser la digue. Prendre à droite et arriver sur un poteau indicateur. Monter au col du Barbier. Viser un promontoire avec un pin. Revenir sur vos pas sur le GR5 vers un poteau indiquant le refuge du Fond d'Aussois. Suivre le GR5. À un replat, trouver un autre poteau. Descendre sur le GR5 en suivant la direction du pont de la Sétéria. Arrivée au pont de la Sétéria, ne pas le traverser mais suivre la piste en rive droite du lac, direction Aussois jusqu'à retourner au parking.
- Départ : Parking du barrage de Plan d'Amont (Aussois)
- Arrivée : Parking du barrage de Plan d'Amont (Aussois)
- Communes traversées : AUSSOIS
Profil altimétrique
Recommandations
Vous ne trouverez pas d'eau potable sur le parcours. Prenez les équipements et les chaussures adéquats.
Lieux de renseignement
Office de Tourisme d'Aussois
43 route des Barrages, 73500 Aussois
Transport
Desserte ferroviaire jusqu'à Modane. Renseignements : www.voyages-sncf.com
Puis transport en autocar jusqu'au chef-lieu d'Aussois. Renseignements : www.transavoie.com
Pas de transport collectif entre Aussois et le site des barrages.
Proposition d'auto-stop organisé sur la vallée de Haute-Maurienne. Renseignements : www.rezopouce.fr
Accès routiers et parkings
À Modane, prendre la D 215 en direction d'Aussois. Parvenu à Aussois, se rendre dans le haut du village et prendre la petite route qui s'élève vers les barrages. Laisser un belvédère sur la gauche, prendre un route raide à droite sur 100 mètres pour rejoindre le barrage.
Stationnement :
En savoir plus
Les 8 patrimoines à découvrir
- Architecture
Barrages de Plan d'Amont et de Plan d'Aval
Construites entre 1945 et 1956, ces deux retenues d'eau sont intégrées au complexe hydroélectrique de la Haute-Maurienne et participent notamment au remplissage du lac de barrage du Mont-Cenis.
Alimentés par les torrents de montagne, les barrages de Plan d'Amont et Plan d'Aval assurent le fonctionnement des centrales électriques de la vallée. Le barrage de Plan d'Amont est un barrage-poids en béton, de 350 m de longueur tout en alvéoles et contreforts, appuyé sur le verrou glaciaire qui obstrue la vallée. Sa retenue est de 8 000 000 m3, soit le double de celle du Plan d'Aval. Les eaux sont turbinées dans une petite centrale dite de "Plan d'Aval", cachée à son pied, au fond du talweg, avant d'être déversées dans la retenue de Plan d'Aval. - Point de vue
Vue sur le village d'Aussois
Vous avez déjà gravi 150 m, profitez-en pour faire une pause sur ce replat dans une épingle à gauche. Une superbe vue sur le village d'Aussois s'offre à vous. En vous aidant de la photo, vous pouvez remarquer que l'ancien village était concentré sur quelques rues. L'espace était conservé pour les prairies de fauche et pour les cultures. Ainsi, les espaces boisés occupaient peu de place sur ce versant tout entier dédié à l'agriculture. - Faune
Le loup
Le loup présent dans la vallée vient d'Italie et s'appelle donc loup des Abruzzes. Il se distingue par son masque blanc et un trait noir sur le tibia. Le loup vit en meute de 2 à 5 individus en moyenne. Le loup est un carnivore se nourrissant principalement d'ongulés tel le cerf ou le chamois. Dans une meute, seul le couple dominant se reproduit. Les louveteaux naîtront dans une tanière à la fin du printemps. Même si l'habitat préférentiel du loup reste la forêt, il s'aventure en été dans les alpages pour rechercher les proies faciles tels que les troupeaux de mouton. - Pastoralisme
Les chèvres et les moutons
Sur cet alpage du mauvais berger se trouvent des chèvres et des moutons. Les chèvres sont des laitières qui redescendent le soir pour être traites. Leur lait servira à la fabrication locale de fromage. Les agneaux et les brebis sont eux destinés à la filière viande. Les agneaux naissent vers le mois de mars et grandissent tout l'été dans l'alpage. Seules les brebis reproductrices seront conservées en bergerie l'hiver. Le troupeau du Mauvais berger est constitué par des animaux de plusieurs propriétaires. La mise en commun permet de diviser les coûts de gardiennage du troupeau. - Point de vue
Le fond d'Aussois et les barrages
Les deux lacs de barrages occupent l'emplacement de deux anciens alpages. Un projet de troisième lac devait ennoyer l'alpage de Fond d'Aussois. Ces trois plateaux successifs sont des comblements d'ombilic glaciaire. Trois lacs peu profonds devaient exister à la fonte des glaciers. Ils ont été comblés par des dépôts fluvio-lacustres pour ensuite devenir d'accueillants alpages. La photo montre les deux alpages de Plan d'Aval et Plan d'Amont traversés par le paisible torrent du Saint-Benoit. - Histoire
Le Parc national de la Vanoise
« Voici l'espace. Voici l'air pur. Voici le silence. Le royaume des aurores intactes et des bêtes naïves... » C'est avec ces mots que Samivel écrivait les commandements du Parc national de la Vanoise. Créé en 1963, cet espace protégé constitue le premier des parcs nationaux français. Vous entrez dans « le grand jardin des Français », qu'il vous appartient de respecter. La réglementation figure sur les différents panneaux mis à l'intention des randonneurs. - Flore
La cembraie
La cembraie est une forêt de Pins cembro, ou arolles. C'est un arbre caractéristique de la haute montagne puisqu'il se développe entre 1700 et 2400 mètres d'altitude. Il résiste aux longs hivers rudes et aux températures parfois extrêmes. Il se distingue des autres pins par ses aiguilles groupées par cinq et ses cônes ovoïdes et trapus. Son bois tendre et odorant a toujours été utilisé en ébénisterie et sculpture, notamment au 17e et 18 siècle pour la réalisation des retables baroques. Les montagnards consomment ses cônes ou ses graines, concurrençant ainsi le casse-noix moucheté. Associé aux rhododendrons, aux myrtilles et aux airelles, il constitue, dans l'étagement montagnard, la « zone de combat », c'est-à-dire la césure entre l'étage subalpin et l'étage alpin. C'est à ce niveau que la forêt disparaît progressivement. - Flore
Le rhododendron ferrugineux
Surnommé « rose des Alpes », le rhododendron pare la montagne de ses plus belles couleurs dès le milieu du mois de juin et jusqu'à la fin du mois de juillet. Son secret ? Il prépare ses boutons floraux de l'année suivante dès la fin de l'été. Ces boutons, protégés du froid et du gel par la neige, peuvent supporter sans dommages les rigueurs de l'hiver et ainsi fleurir très tôt. Rhododendron signifie en grec l'arbre rouge et son qualificatif ferrugineux vient de la couleur rouille du dessous de ses feuilles. Le rhododendron ne se plaît que dans les versants où la neige perdure, lui offrant ainsi une protection contre le gel.