Le Vallon de Bessans : randonnée bucolique en Haute-Maurienne
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Le Vallon de Bessans : randonnée bucolique en Haute-Maurienne
BESSANS

Le Vallon de Bessans : randonnée bucolique en Haute-Maurienne

Faune
Histoire
Pastoralisme
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Une randonnée accessible à tous, dans un prestigieux cirque glaciaire. Le paisible Vallon de Bessans offre aux âmes curieuses ses cascades, ses terrasses herbeuses et ses gigantesques murailles.

"Le Vallon de Bessans, c'est le sifflement délicat du vent dans les plumes du gypaète barbu, l'odeur puissante des plantes des adrets et la vue attendrissante des cabris de bouquetins qui vous récompense à l'arrivée. Mais bien plus riche encore est le chemin quand il raconte l'histoire forte de ces hommes d'antan qui vivaient en montagne, et celle plus contemporaine de ceux qui essaient de la préserver... Un vallon niché entre culture et nature, comme sait si bien en abriter la Haute-Maurienne." Benoit Deffrennes, garde-moniteur du Parc national de la Vanoise


Description

Depuis le parking, traverser la rivière de l'Arc par le pont et prendre la route qui mène au hameau. Au lavoir, suivre la ruelle de droite, qui débouche sur une piste en terre. Suivre cette piste sur trois lacets, puis emprunter le sentier sur la gauche. Vers l'altitude 1950 m au lieu dit « Le Cloton » le sentier rejoint le GR5. Continuer toujours sur le sentier qui coupe les lacets de la piste agricole. Vers l'altitude 2200 m, le sentier rejoint à nouveau la piste au niveau d'un unique chalet d'alpage. À partir de cet endroit, suivre la piste qui forme deux petits lacets avant de s'aplanir, jusqu'à redescendre légèrement au niveau du vallon. Passer le torrent par le pont puis s'enfoncer dans le vallon à gauche, toujours par la piste agricole, jusqu'au dernier chalet d'alpage. Le retour se fait par le même chemin.

  • Départ : Parking, Le Villaron, Bessans
  • Arrivée : Parking, Le Villaron, Bessans
  • Communes traversées : BESSANS

Profil altimétrique


Recommandations

Recommandations classiques pour la montagne.

En coeur de parc
Le Parc national de la Vanoise est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.vanoise-parcnational.fr

Lieux de renseignement

Office de tourisme de Bessans

Rue Maison Morte, 73480 Bessans

https://www.bessans.com/info@hautemaurienne.com04 79 05 99 06

Transport

Desserte ferroviaire jusqu'à Modane. Renseignements : www.voyages-sncf.com
Puis transport en autocar jusqu'à Bessans. Renseignements : www.transavoie.com
Proposition d'auto-stop organisé sur la vallée de Haute-Maurienne. Renseignements : www.rezopouce.fr

Accès routiers et parkings

Passer le village de Bessans par la D 902 en direction de Bonneval-sur-Arc. 
Après le pont et le centre de vacance « La Bessanaise », s'arrêter sur le parking à gauche.

Stationnement :

Parking du Villaron

Accessibilité

Non

Numéro de secours :114

Les 10 patrimoines à découvrir

  • Pastoralisme

    Les prairies de fauche

    Renouée bistorte, sauge, sainfoin, rhinanthe, géranium, c'est autant de noms et de couleurs parmi la cinquantaine d'espèces de plantes pouvant être présentes dans les prairies de fauche de montagne. Regardez ce tapis floral submerger comme une mer colorée le hameau du Villaron. Les prairies, fauchées une fois dans l'année, servent avant tout de garde-manger au bétail pour l'hiver, mais aussi d'image de carte postale pour le randonneur et enfin de jardin d'Eden pour le naturaliste. Aventurières, certaines fleurs vont quitter la prairie pour vous accompagner dans les premiers pas de votre randonnée le long du sentier...
  • Pastoralisme

    Les adrets

    L'effort a commencé, et vous gravissez petit à petit la montagne inclinée... Ces coteaux sud, les adrets, reçoivent de pleine face le rayonnement solaire : un petit bout de Méditerranée dans la montagne gelée. C'est l'habitat des plantes de milieux secs et ensoleillés, comme l'absinthe et les cheveux d'ange, et d'un papillon protégé, l'apollon, reconnaissable à des ocelles rouges présentes sur ses ailes blanches. C'était aussi vous le verrez, le lieu privilégié des bergers d'autrefois. Faute de pâturage ces milieux sont menacés de recouvrement par les genévriers.
  • Flore

    La saxifrage vaudoise

    À l'abri sur un gros rocher, tentez de trouver cette fleur rare ! Cette plante bien nommée qui « brise la roche », vient se loger dans les anfractuosités des rochers. Et pas n'importe lesquels ! Très rare, cette plante protégée n'est connue en France que dans quelques localités des Hautes-Alpes, et seulement à Bessans dans le département de la Savoie. Alors, venez admirer les feuilles gris-bleu lancéolées et regroupées en coussinets aplatis de cette rareté ! Et si nous sommes en juillet, la belle dressera vers vous une panicule de délicates fleurs immaculées...
  • Petit patrimoine

    Les pierres gravées

    Vous voilà désormais au beau milieu de l'effort. Arrêtez-vous souffler un peu, avez-vous remarqué les inscriptions des bergers sur le pan de roche à votre gauche ? Ici sur les adrets, la pente caillouteuse et la flore asséchée n'offre que peu d'opportunités aux gourmandes vaches laitières. En revanche elle convient bien aux moutons et aux chèvres, c'est pourquoi les jeunes bergers et bergères passaient leurs journées ici, à surveiller les troupeaux. Les journées d'été sont longues c'est pourquoi il leur arrivait de s'ennuyer : privés du sacro-saint « smartphone », ils usaient de leur imagination pour marquer la roche de noms, de dates et de petits dessins. À la descente, vous pourrez faire une halte devant le premier virage de la piste après la barrière du Cloton : c'était là le More des bergers, le lieu de rendez-vous, et vous verrez de beaux dessins de vaches, de chasseurs et de montagnes...
  • Eau

    Orages d'été : L'eau contre les sentiers

    Votre chemin côtoie celui d'un torrent asséché. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce dernier n'est pas en verve, endormi et sans la moindre goutte d'eau à faire chanter sur les rochers. Pourtant, les violents orages d'été provoquent son réveil, en 2013, le torrent est bien sorti de son lit, emportant avec lui le sentier que vous empruntez, allant même jusqu'à barrer la piste agricole des cailloux qu'il transportait. Les équipes d'ouvriers et de gardes-moniteurs du parc national ont restauré la portion de sentier, et ont créé à la pioche une « digue » pour refréner ses ardeurs orageuses. Cette lutte contre l'eau qui ravine est la même pour tous les sentiers du parc national, régulièrement entretenus et remodelés au prix... de gouttes de sueur salée !
  • Faune

    Les rapaces

    Arrêtez-vous un moment contempler les falaises du Pis et la face de la Croix de Dom Jean Maurice qui se dresse au dessus de vous. Ici comme à Saint-Tropez, c'est un lieu de passage privilégié pour d'élégants voiliers : les rapaces trouvent ici des courants chauds ascendants pour se déplacer. Les vautours fauves, nombreux, viennent comme vous à Bessans en vacances d'été, et ont choisi ce site comme gîte nocturne. L'aigle royal vient couramment à la recherche de marmottes imprudentes et le gypaète barbu, ce grand planeur au corps orangé, passe régulièrement puisqu'il niche non loin de là. C'est une grande chance que d'observer ce dernier, c'est le rapace le plus rare d'Europe !
  • Savoir-faire

    Les câbles à foin

    En face de vous, un arceau métallique planté au sommet de la pente attire peut être brièvement votre attention. Félix Grosset, Bessanais et ancien garde-moniteur du parc national sait redonner vie à cette anodine carcasse... Les yeux brillants il nous raconte comment, avec son père, il faisait descendre les ballots de foin fauchés au vallon jusque dans la vallée, grâce au câble tendu depuis l'arceau jusqu'en bas. Un jeu (presque) d'enfant grâce à cette technique importée de l'Italie voisine dans les années 20. Il faut dire qu'avant, une fois la neige venue, il fallait retenir dans la pente et à dos d'homme le « harneis », une sorte de traîneau qui contenait le « bouisson » soit plus de 300 kg de foin ! Pour ce qui est du câble, c'est vers la fin des années 50, par une belle journée d'automne, qu'a résonné pour la dernière fois le sifflement familier de la « tyrolienne à foin » venue livrer en express la pitance d'hiver des vaches bessanaises...
  • Archéologie

    La mine Mâchefer

    Souvent, la dénomination des lieux-dits nous raconte des histoires. Ici à Mâchefer, arrêtez-vous en contrebas de la piste pour observer une ancienne mine. Bien que la roche soit ferreuse ici, comme le nom l'indique, c'est de la pyrite que l'on venait chercher durant l'âge du bronze et plus encore à l'époque romaine. En amont de la piste, une dalle rouge présente de larges cercles taillés, des ronds solaires, ainsi que des croix celtiques, reconnaissables à leurs quatre branches égales. Ces gravures réalisées entre 500 avant J.C. et la période gallo-romaine sont peut être liées à l'exploitation minière, où aux foudres divines qui se plaisent ici à venir croiser le fer...
  • Architecture

    Les chalets d'alpage

    Même face à la majesté du vallon de Bessans, vous ne sauriez dédaigner ces petits bouts de rochers que sont les chalets. Ces derniers datent du 17e et du 18e siècle, construits avec le matériau le plus évident dans ce paysage, la pierre. Le bois, plus rare, est réservé aux charpentes. Les lauzes, ces larges dalles schisteuses, font office de tuiles, et le mur extérieur est enrobé de chaux. Aujourd'hui entretenus et restaurés dans les règles de l'art par les bessanais, c'était autrefois le lieu de villégiature et de pâture d'été : femmes, enfants, vaches et poules, chats et chiens, tout ce petit monde venait y habiter pour le 14 juillet et redescendait pour la foire de Bessans le 21 septembre.
  • Faune

    La nurserie des bouquetins

    Prenez le temps de scruter dans les détails les rochers austères et escarpés qui entourent comme une muraille le vallon. Et pour cause, ce décor dangereux est le lieu d'une nurserie qui ne rassurerait que peu de mères du règne animal ! C'est pourtant l'endroit choisi par les étagnes, les femelles bouquetins, pour mettre au monde leur progéniture durant le mois de juin et pour les élever durant tout l'été. Quel spectacle que celui des jeunes cabris rassemblés en petites troupes batifolant et jouant sur des falaises meurtrières, sous l’œil apaisé de leurs mères ! Ici, ces solides grimpeurs en herbe auront peu à craindre des prédateurs.